Saturday 1 October 2011

Germinal review 3 - ecranlarge

En adaptant le célèbre roman d'Emile Zola à l'écran, Claude Berri réalise un mélodrame populaire sur fond de conflit social. Il a su reconstituer avec soin l'univers minier du Nord de la France de la fin du XIXème siècle tant au niveau des décors qu'au niveau des personnages interprétés d'une part par des comédiens confirmés et d'autre part par des figurants amateurs recrutés localement. L'alchimie est très convaincante et participe pleinement à la réussite du film.

Etienne Lantier (Renaud), un jeune chômeur, cherche du travail. Le décès d'une ouvrière va lui offrir soudainement une opportunité. Il va non seulement découvrir les pénibles et misérables conditions de vie des ouvriers faite de sueur, de prostitution et de frustrations mais aussi faire la rencontre de Toussaint Maheu (Gérard Depardieu), un père de famille nombreuse et de sa séduisante fille Catherine (Judith Henry). Peuplée de personnages savoureux et attachants, la mine contraste nettement avec la froide bourgeoisie capitaliste qui exploite les travailleurs et vit au quotidien dans le luxe.

Claude Berri a choisi de s'intéresser davantage au triangle amoureux composé par Lantier, Catherine et l'énigmatique Chaval incarné par un Jean-Roger Milo époustouflant et laisse un peu en retrait la révolution industrielle alors en plein essor et la révolte populaire née de la grève. Si cette décision a pour but de donner une certaine dimension humaine au film, il est toutefois dommage que le cinéaste n'ait pas développé outre mesure le conflit social, qu'il ne lui ait pas attribué la place qu'elle occupe dans le roman éponyme de Zola.

La caméra de Claude Berri suit les aventures dramatiques de l'agitateur Lantier, du fourbe Chaval et des autres travailleurs de la mine avec une grande maîtrise. Il restitue un récit fluide et parfaitement compréhensible, aidé en cela par des comédiens concernés par cette œuvre grand public qui pointe du doigt la dérive entamée par un système économique prisonnier de ses propres fondamentaux. Emile Zola ne se doutait vraisemblablement pas tandis qu'il couchait sur le papier cette intrigue à forte portée sociologique que le cauchemar vécu par ses héros serait toujours d'actualité un siècle plus tard et qu'il ferait l'objet d'une œuvre cinématographique aussi poignante que nécessaire.

2 comments:

  1. Bonjour, Phoebe. Comment as-tu pu mettre la tour Eiffel sur ton blog?

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  2. c'était très facile je viens de téléchargé une image à partir de Google

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